un besoin commun de liberté d’expression.
« La musique a le pouvoir de modifier profondément et selon plusieurs dimensions la conscience qu’on a de soi-même par rapport à soi-même et de soi-même par rapport au monde » Gilbert Rouget, ethnomusicologue
La musique offre aux êtres humains un nombre illimité de possibilités pour s’exprimer. Les paroles peuvent tout aussi bien offrir des messages d’amour, de haine, de peur, de révolte, ainsi que des messages de nature sociale ou politique. Une mélodie à elle seule peut communiquer la joie, l’espoir, la souffrance, un événement dramatique, une atmosphère spéciale ou bien la couleur banale de la vie de tous les jours. Les mélodies en transmettant les traditions musicales, participent à la formation de l’identité d’un peuple et d’une culture.
C’est en soutenant l’éducation artistique de notre cité que nous avons décidé d’agir. Notre spécificité pédagogique et notre axe de travail ne prendra tout son sens que dans un partenariat avec des structures existantes (voir rapport Lockwood 2012). Nous croyons à la transversalité des savoirs, à la transversalité des actions collectives et c’est ce que nous voulons défendre.
Nous souhaitons soutenir la pratique amateur, en prenant en considération des besoins spécifiques, comme ceux des enfants et adultes atteints de handicaps, autant qu’en appréhendant le potentiel de la musique dans le soutien de l’apprentissage scolaire général.
Nos actions s’inscrivent dans le cadre de différentes politiques publiques : cohésion sociale, lutte contre «l’échec scolaire», accès à la culture pour le plus grand nombre, intégration sociale, handicap.
Par delà l’enjeu purement artistique et culturel, le développement de la pratique musicale permet la construction de l’individu et son intégration dans la vie de la cité. Il assure son épanouissement personnel, la découverte de la solidarité, l’écoute de l’autre ainsi que l’apprentissage de la rigueur.
L’histoire de la musique appartient à tous les hommes et l’apport de son apprentissage est le même pour chacun : trouver ou retrouver sa « Voie », se frayer un chemin à l’écoute de son « chant intérieur », trace mnésique de sa propre histoire, racine de son affect et de ses émotions.
Créer un pont entre les hommes et les cultures, une passerelle où le son deviendrait le matériau essentiel d’une créativité collective, « le langage des émotions » (E. Kant), « réconciliant l’individu avec lui-même » (Platon), rendant ainsi possible une confiance au cœur d’une cohésion sociale difficile.
